LA FAMILLE ET LA PROTECTION DE LA VIE

Une situation paradoxale
Le débat actuel sur la famille se concentre chaque jour davantage sur une question de fond : la famille, conçue comme l’union stable entre un homme et une femme et avec leurs enfants (certaines études l’ont désignée comme norme constituée), est-elle encore une ressource pour la personne et pour la société, ou bien est-elle seulement la survivance du passé qui fait obstacle tant à l’émancipation des individus qu’à l’émergence d’une société plus libre, plus égalitaire et plus heureuse ? C’est une question qui nécessite, sans aucun doute, d’un débat théorique et qui met également en lumière la situation historique de la famille d’aujourd’hui, une situation que l’on pourrait qualifier de paradoxale.
D’un côté, en effet, on continue d’attribuer aux liens familiaux une grande valeur, or il ne fait aucun doute qu’il en soit ainsi : même avec toutes ses contradictions, le désir d’avoir une famille reste l’une des plus grandes priorités de la majorité des personnes. De l’autre, les liens se relâchent, les ruptures conjugales sont toujours plus fréquentes et entraînent l’absence de l’un des deux parents ; les familles se dispersent, se divisent et se recomposent, au point que je suis d’accord avec Xavier Lacroix lorsqu’il écrit : « la déflagration des familles est le premier problème de la société moderne » (De chair et de parole. Fonder la famille, Paris 2007).
Il est vrai que lorsque l’on parle de famille, il nous vient à l’esprit un certain modèle, à savoir celui de la famille d’où nous provenons, et qui a connu son apogée – en tout cas en Europe et en Occident – durant la première moitié du 20ème (vingtième) siècle : c’est-à-dire une famille unie, souvent nombreuse, et dont les valeurs liées à l’amour s’harmonisent avec celles des institutions civiles (L. Roussel, La famille incertaine, Paris 1989). On dit que cette image n’est plus la seule référence et que la société ne lui est plus favorable. Pire encore, la multiplication des différentes formes de famille est devenue chaque jour plus évidente. Les individus peuvent « faire famille » de multiples manières, toute forme du « vivre ensemble » peut être revendiquée comme une « famille », l’important – comme on dit – c’est l’amour. Dans de telles circonstances, la famille n’est pas reniée, mais elle est placée à côté des nouvelles formes de vie et d’expériences relationnelles qui sont apparemment compatibles avec elle, même si en réalité elle la dépèce, au point qu’Henri Léridon, le célèbre démographe français, déclare : « Notre société n’est pas en train d’expérimenter de nouveaux modèles mais est en train de piller le modèle traditionnel » (Le Figaro, 4 Mai 2000).
La famille en Afrique
Ce n’est guère ici le lieu adapté pour décrire la condition dans laquelle se trouve la famille en Afrique ou dans la région des Grands Lacs. Je crois qu’il est toutefois difficile de parler aujourd’hui d’une famille africaine. Il nous faut plutôt parler des familles africaines, même si la famille africaine en général n’a pas encore perdu ses grandes valeurs. La famille est, depuis toujours, le fondement de la société, un lieu d’éducation où les valeurs culturelles et spirituelles sont transmises. Une famille élargie qui inculque aux enfants les attitudes et les comportements communautaires. La famille traditionnelle africaine garde un sens profond de la culture de la vie, qui est sacrée parce que chaque vie est un don de Dieu.
Pour Saint Jean-Paul II, le Pape de la Famille, comme lui-même a voulu l’être appelé, « l’avenir du monde et de l’Église passe par la famille, première cellule de la communauté ecclésiale vivante, mais aussi celle de la société. » La famille est aujourd’hui l’une des préoccupations majeures du Pape François qui, selon mon avis, a besoin de tout notre soutien pour l’aider à transformer la société en portant l’Évangile dans les familles, car l’Afrique qui n’est pas en marge de la mondialisation, doit préserver les valeurs de la famille, trésor et ressource de la société et de toute l’humanité. Avec le parcours des exhortations post-synodales du Pape Paul VI (Africae Terrarum, 20 Octobre 1967), de Saint Jean-Paul II (Ecclesia in Africa, 14 Septembre 1995) et du Pape Benoît XVI (Africa Munus), force est de reconnaître qu’une attention particulière a toujours été accordée à la famille.
Ainsi, nous pouvons convenir avec le Professeur Albert Tévoédjrè dans son livre « Le bonheur de servir : Réflexions et repères » que « pour les chrétiens laïcs, dans une Afrique ballottée par des courants divers, défendre la famille, telle qu’elle est voulue par Dieu lui-même, n’est pas seulement un acte de cohérence avec leur foi… c’est préserver les fondements mêmes de la société et de tout vrai développement ». Or, les menaces qui pèsent sur la famille aujourd’hui en Afrique sont innombrables : la dissolution des mœurs, les atteintes à l’unicité du mariage ; le relâchement des liens entre les membres de la famille ; la prolifération des unions de fait, mais aussi la misère, le chômage croissant qui ne permettent pas aux parents d’assumer convenablement leurs responsabilités.
Nous devons être vigilants et lutter, et cela est tout à fait possible et vous le savez parfaitement bien, parce que nous nous abreuvons tous à la même source, à savoir celle de Jésus et de l’Évangile. Permettez-moi de dire que ces moments que nous vivons sous le pontificat du Pape François sont un Kairos, tout comme l’ont été également les autres pontificats. Nous sommes aidés par ces discours qui nous précèdent. Mais nous ne sommes pas sans ignorer qu’en Afrique, les familles subissent des pressions extérieures, telles que l’idéologie de la théorie du genre, les pratiques de l’avortement et ainsi de suite, qui représentent de dures atteintes à nos familles et qui font que celles-ci lèvent leur regard vers nous. Sans oublier, par ailleurs, les pressions internes. Nous pourrions ainsi parler du problème de la dot et des résistances ethniques, et de bien d’autres phénomènes encore.
Alors que pouvons-nous faire ? La tentation est de baisser les bras, mais il faut résister et être dociles à l’Esprit Saint qui nous aidera, tout en mettant ensemble les experts des différents domaines : philosophie, théologie, droit, sociologie, etc., afin de discuter, de réfléchir et de faire des propositions. Ainsi, par exemple, le philosophe Achille Mbembe du Cameroun, à l’occasion d’une interview parue il y a des quelques années dans le quotidien « Le Messager », a déclaré : « La famille et le système éducatif constituent, pour moi, les deux principales questions critiques sur lesquelles nous devons réfléchir. Les relations au sein de beaucoup de familles n’aident pas à préparer les enfants à se valoriser, à assumer les défis de la citoyenneté, ou à saisir les opportunités que la vie leur offrira. Prisonniers de leurs propres parcours, piégés par des histoires de villages, de jalousies familiales, de querelles d’héritage, de rivalités futiles dues à l’ignorance et la crédulité (…). Nous connaissons tous des gens qui attribuent toutes les difficultés de leur vie à la sorcellerie d’un oncle malfaisant ou au mauvais sort que le voisin leur aurait jeté. Ce n’est évidemment pas avec cet état d’esprit que nous sortirons de notre mentalité de victimes pour revendiquer notre place dans un monde compétitif et globalisé (…). Au sein même des familles, l’individualisme prend les formes les plus insidieuses. On utilise l’étiquette du groupe pour faire avancer son agenda personnel. Dans beaucoup de familles, on n’accorde par exemple qu’une importance limitée à un parent malade. C’est à peine si on lui rend visite à l’hôpital. Mais dès qu’il décède faute de soins et d’attention, c’est le grand cirque. Chacun se déchaîne pour manifester sa compassion (…). Une autre illustration de ce familialisme pervers est la banalisation de la violence contre les femmes et contre les enfants ».
« Il suffit – continue le philosophe – de voir la violence des conflits souterrains au sein des familles, entre parents et enfants, ou même le délabrement de la vie des couples. Pas besoin de statistique pour mesurer de l’ampleur du désastre ! Parce que les parents ont parfois eux-mêmes manqué de bons repères, beaucoup de jeunes grandissent dans des familles qui ne les préparent pas à assumer les deux principales responsabilités de la vie, à savoir établir une vraie relation de couple avec le conjoint pour former une famille stable, et élever des enfants en leur inculquant l’éthique du travail, les vertus de l’amour et du respect de l’autre. Les taux officiels de divorce restent relativement faibles en Afrique parce qu’ils sont mal recensés, et aussi à cause des pressions économiques, socioculturelles et religieuses ».
La famille et la vie
La confrontation avec les cultures contemporaines ne doit pas nous effrayer. Elle est plutôt une occasion précieuse pour reconnaître avec plus de profondeur la valeur de l’expérience familiale. Elle est déjà puissamment exprimée dans les premières pages de la Genèse, lorsque Dieu confie à l’alliance entre l’homme et la femme la génération et la création. Nous pourrions dire autrement : la vie humaine et sa maison. Si nous associons à cette intuition fondamentale la riche réflexion juvénile sur le thème de la vie, le mystère se dévoile dans toute sa force : la génération, qui est l’attitude même de Dieu (comme le reprend admirablement le Credo que nous récitons chaque dimanche à la Messe), est partagée avec l’humanité dans la personne du Fils (cf. 1Jean 5, 11, Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est dans son Fils), elle est offerte sous la forme d’une alliance (qui est la façon d’agir de Dieu à l’égard des hommes) et elle est livrée dans sa plénitude, à savoir une vie éternelle. Le lien entre la famille et la vie est au fondement même de l’existence humaine. Il en montre à la fois le fondement et la tâche : engendrés dans l’amour d’un homme et d’une femme, nous sommes destinés à engendrer une nouvelle vie, dans l’alliance avec un autre qui est la chair de ma chair. Donnés à la vie pour engendrer la vie. La famille tient littéralement « en vie » aussi bien le monde que l’Église. Voilà pourquoi « aimer » signifie « faire être ».
La vie donc, telle qu’elle nous est livrée dans les écritures conservées depuis toujours dans la tradition ecclésiale, n’existe jamais en tant que réalité abstraite, comme concept ou comme idée. Non, la vie humaine est toujours une vie concrète, dans un temps et dans un lieu, dans une intrigue de relation qui la génère, la protège et l’évoque. La vie, en somme, c’est nous, c’est chacun de nous, tout au long de son existence, et l’humanité tout entière dans son aujourd’hui et dans son demain. C’est précisément cette relocalisation dans le concret des rapports qui permet de considérer de manière efficace les grands débats qui se déroulent sur le thème de la famille et de la vie.
Le Pape François a bien compris cette connexion intime, à un tel point que, même au niveau institutionnel, il a voulu relier les deux grands centres de réflexion académiques sur la famille et sur la vie (l’Institut Jean-Paul II et l’Académie Pontificale pour la Vie), et il a unifié dans un seul Dicastère le soin pastoral de ces réalités. Il est plutôt stérile et peu efficace que de défendre la vie en soi, quels que soient les lieux constitutifs et vitaux où elle se développe, ainsi que cela n’a pas de sens de parler ou de défendre la famille en soi, sans considérer les sujets concrets, les lieux et les temps où cette alliance féconde se développe, comme le rappelle admirablement le numéro 3 d’Amoris Laetitia.
La qualité éminemment humaine que la forme familiale offre à la vie est la plus grande réponse à toutes ces pratiques (politiques, sociales et même médicales) qui veulent séparer la génération de l’amour qui fait être et protéger. Replacer la vie humaine dans le contexte familial (dans l’origine et dans la tâche) signifie prononcer la parole la plus forte contre cette culture qui envahit l’Occident, et dont le Continent africain ne peut se dire immunisé, à savoir l’individualisme absolu (ab-solutus), fondu dans les rapports avec les autres. Aucune personne n’est une île. Nous sommes tous en connexion les uns avec les autres. Et nous le sommes en analogie avec les liens familiaux : nous sommes tous fils, tous frères et tous sœurs.
L’écroulement du nous
En Afrique est également en cours un changement anthropologique : la mondialisation a changé tous les cadres de référence. À la place de la vieille culture solidaire, parmi les jeunes – et tout particulièrement parmi ceux qui sont urbanisés – une culture compétitive et matérialiste s’impose : même en Afrique, « le nous s’écroule » et c’est l’avènement du moi. Un philosophe français, Gilles Lipovestky, voit la société contemporaine comme marquée par une « seconde révolution individualiste ». Comme si tout était destiné à l’affirmation de soi, au culte de soi, à la réalisation de soi et au bien-être individuel. L’impulsion à émigrer, en Afrique mais pas seulement, doit être également lue comme une conséquence de cette situation, puisque tout espoir dans l’avenir de son propre pays s’est souvent écroulé. Certains parlent d’un nouveau culte, à savoir celui du moi. Une sorte d’ « égolatrie ». L’individualisme, comme un virus omniprésent, ronge les différentes formes associatives, à partir de la famille, pour infecter ensuite la ville et les nations. La société, en somme, n’est plus liée par un tissu connectif qui soutient la vie et son développement. Il s’agit ainsi d’une société de plus en plus atomisée, une sorte d’ensemble d’individus, où le moi l’emporte sur le nous et l’individu sur la société, et les droits de l’individu l’emportent également sur ceux de la famille.
L’incitation à « réussir » est partout très forte. Et concernant les jeunes, on remarque cette « hâte » à se dépêcher de réussir, à prendre le plus tôt possible cette tranche de bien-être pour soi-même qui autrement s’enfuit. Je pense à ce que signifie, surtout en Afrique, la « religion de la prospérité ».
La famille, dans une sorte de retournement, plus que la « cellule de base de la société », est conçue comme la « cellule de base pour l’individu ». C’est pourquoi l’on préfère la cohabitation au mariage, l’indépendance individuelle à la dépendance réciproque. Le couple conjugal lui-même n’est conçu qu’en fonction de soi-même : chacun est à la recherche de sa propre individualisation particulière et non de la création d’un « nous », d’un « sujet pluriel » qui transcende les individualités sans évidemment les annuler, mais au contraire les rend plus authentiques et plus libres. Une connexion renouvelée du thème des liaisons affectives avec celui de la génération, certes sous une forme pleinement responsable et donc réellement humaine, est la réponse à l’individualisme. La famille peut encore être la bonne parole pour cet homme et cette femme qui ne sont tous amoureux qu’eux d’eux-mêmes.
La « Global bioethics »
Il faut bien admettre que nous nous trouvons dans un nouveau contexte, à savoir celui de la mondialisation. S’il était encore possible, il y a quelques décennies, de penser à un monde où le destin d’une personne était décidé au sein de son propre cercle, de son propre groupe, de son propre pays, aujourd’hui, ceci n’est plus envisageable. Le système économique est totalement interconnecté, avec le bien que cette macrostructure apporte et les insupportables injustices qu’elle engendre. Et, grâce à l’avènement des nouvelles technologies, la mondialisation cherche de toutes les façons possibles à homogénéiser la planète. Les jeunes Rwandais regardent les mêmes vidéos que les jeunes de New York et de Bangkok, ils chantent les mêmes chansons et partagent leurs espoirs et leurs faiblesses sans plus aucune frontière.
Nous devons veiller à ne pas condamner la mondialisation comme la cause des maux de notre temps. L’avènement d’une économie de marché global a permis une amélioration substantielle de la vie d’entières populations, ainsi que l’interconnexion qui structure aujourd’hui le monde permet des échanges et des enrichissements culturels qui étaient imprévisibles il y a tout juste quelques années. En même temps, nous ne pouvons être naïfs et ne pas voir les limites du système économique mondial et son aptitude à produire un déséquilibre toujours croissant et un aplatissement culturel, au détriment d’une tradition locale vivante, généré par l’interconnexion planétaire. Le problème est qu’une mondialisation du marché et de la technique s’est développée sans qu’il y ait eu en contrepartie une mondialisation spirituelle et solidaire.
L’horizon à promouvoir est un nouveau rapport entre la protection du particulier et la gestion du général (l’on emploie souvent le terme de « glocalisme »). C’est dans cette perspective que nous devons affronter l’avenir de l’humanité, à savoir la vie dans son concret. C’est ce que l’on appelle, en termes techniques, la « Global bioethics », un thème auquel l’Académie de la Vie a consacré son avant-dernière Assemblée générale.
Le Pape François a fait de cette perspective le point de force de la Laudato Si’, qui en actualise sa signification concernant le temps présent. En mettant au centre la « maison commune » des vivants, le Pape nous parle d’une « écologie intégrale », une expression qui a été rapidement acquise comme un paradigme conceptuel innovant. En effet, le mot « écologie » n’est pas employé dans un sens général et vague. En prenant comme référence l’écosystème global, le Pape indique une modalité d’approche à tous les systèmes complexes, et, pour les comprendre, il faut prêter une attention privilégiée aux rapports de chacune des parties particulières entre elles et avec « le tout », qui est « supérieur à la partie » (Evangelii Gaudium, n° 234). En d’autres termes, les questions particulières ne peuvent pas être comprises ni assumées de façon responsable sans qu’elles soient replacées dans le contexte général et global, ce qui implique l’adoption d’une perspective différenciée et multiculturelle, et requiert également la contribution de nombreux points de vue et de nombreux savoirs spécifiques. Pour nous, la perspective que le Pape François introduit à travers l’écologie intégrale revêt un intérêt tout à fait particulier pour lire l’ « écologie humaine » et la relation avec son propre corps ou avec les dynamiques sociales et institutionnelles, et cela à tous les niveaux : « Si tout est lié, l’état des institutions d’une société a aussi des conséquences sur l’environnement et sur la qualité de vie humaine » (LS n° 142). C’est une perspective qui aide à mettre en évidence combien un développement pleinement humain, et donc également la protection du fondamental « droit à la (protection de la) santé », est influencé par des facteurs environnementaux et sociaux, ainsi que par des choix politiques selon lesquels ces derniers sont gouvernés. En suivant ce tracé, deux axes portants d’une « bioéthique globale » émergent ainsi : premièrement, la complexité de l’ensemble du contexte dans lequel les personnes vivent et, deuxièmement, la manière dont les composantes de ce contexte déterminent la vie humaine dans toutes ses structures, en la favorisant ou en l’endommageant.
J’espère que le prochain Synode sur l’Amazonie, que le Pape a fortement voulu, saura relire de façon évangélique, avec sagesse et courage, ce rapport entre la vie, la famille et la mondialisation. L’Instrumentum Laboris commence délibérément par une longue réflexion sur le thème de la vie et l’ensemble du chapitre V est entièrement consacré à la famille. En pensant aux contextes les moins urbanisés qui caractérisent encore notre réalité, nous pouvons ici faire nôtres quelques idées de la description des familles amazoniennes que ce document offre : « La vision cosmique de l’existence palpite dans les familles. Il s’agit de diverses connaissances et pratiques millénaires dans différents domaines comme l’agriculture, la médecine, la chasse et la pêche, pour vivre en harmonie avec Dieu, avec la nature et avec la communauté. C’est aussi au sein de la famille que se transmettent les valeurs de cette culture, comme l’amour de la terre, la réciprocité, la solidarité, l’expérience du présent, le sens de la famille, la simplicité, le travail communautaire, l’auto-organisation, la médecine ancestrale et l’éducation ancestrale. De plus, la culture orale (histoires, croyances et chants), avec ses couleurs, ses vêtements, son alimentation, ses langues et ses rites fait partie de cet héritage qui se transmet en famille. En définitive, c’est dans la famille que l’on apprend à vivre en harmonie : entre peuples, entre générations, avec la nature, dans le dialogue avec les esprits » (IL n° 75).
Le pari d’un continent jeune
Chaque fois que j’ai la grâce de visiter un pays africain, j’éprouve la joie de voir un continent jeune et extrêmement vital. Ce n’est plus le cas en Italie, ni même dans l’ensemble de l’Occident, où un hiver démographique effrayant est en train de nous transformer en un pays de vieux et de vieillards, de riches vieillards. C’est à vous, plus qu’à d’autres, qu’est offerte l’occasion de trouver une nouvelle synthèse entre la tradition et la modernité, la justice et le développement, le soin de ce qui est particulier, tout comme une égale dignité. Vous êtes appelés à le faire au sein de la famille et dans la société. La vie ne peut pas être ancrée dans des schématismes théologiques ou traditionnels, dans des luttes intestines ou des projets économiques, mais elle est par définition dynamique, puissamment proactive, effrontément audacieuse. Et l’audace est celle des jeunes, de ceux qui regardent avec désir l’avenir, de ceux qui assument la responsabilité de demain. Ceci est tout particulièrement vrai pour vous et pour votre nation qui cherche à retrouver, après une immense et sanglante tragédie, les voies d’une fraternité (oui, c’est un terme familier !), d’une cohabitation possible entre personnes différentes qui s’apprécient et s’estiment réciproquement. Comme un jeune homme et une jeune femme, qui sont différents et qui pourtant s’aiment, et qui sont pour cela capables d’engendrer et de protéger la vie.
Ainsi, vos jeunes peuples sont appelés tout particulièrement à accueillir et exalter le vaste dessein d’amour et de communion de Dieu sur le monde qui naît justement de la famille. C’est la vision que les Saintes Écritures nous montrent et que le Concile Vatican II a reproposée, avec force, à l’attention des croyants et de tous les hommes. La Bible fait commencer l’histoire humaine avec la famille de nos ancêtres Adam et Ève et de leurs enfants. Et elle fait s’achever l’histoire de l’existence humaine – ainsi que l’ont indiqué les prophètes et le Livre de l’Apocalypse – avec la famille des peuples réunis autour du seul Père dans la Jérusalem céleste.
L’Église et la famille chrétienne (Amoris Laetitia)
Je voudrais conclure mon rapport par quelques considérations sur l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia. Dans cette Exhortation, le Pape François montre en effet une vision stratégique qui doit être saisie dans sa force programmatique : la famille ne concerne pas simplement l’histoire des individus, de leurs vies et de leurs désirs d’amour (qui pourtant existent), mais l’histoire même du monde. Il est ainsi important de le souligner si l’on veut comprendre le sens même de l’Exhortation apostolique. On pourrait dire que la famille est la mère de toutes les relations.
Ce texte fait ainsi ressortir le nouveau rapport de l’Église avec les familles d’aujourd’hui, avec leur vie concrète, avec « un mélange nécessaire de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs » des familles d’aujourd’hui (cf. n° 126).
L’on peut en percevoir l’écho du célèbre incipit de la Gaudium et Spes que nous pourrions ainsi traduire : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (cf. n°1). Ainsi, nous voyons qu’un fil rouge relie la Gaudium et Spes, l’Evangelii Gaudium, la Laudato Si’ elle-même et l’Amoris Laetitia. Il s’agit du fil rouge de « cette immense sympathie » dont parlait Paul VI à propos de la sensibilité qui imprégna les travaux du Concile Vatican II ouverts par Saint Jean XXIII avec cette superbe allocution – et la « joie » de l’Église – Gaudet Mater Ecclesia – qui résonne également ici.
Le texte du Pape François, qui tient compte de la tradition magistérielle de ces cinquante dernières années, exprime les préoccupations de l’Église pour les familles dans la conscience des profondes transformations qui ont eu lieu en ce temps. Il y a un souffle pastoral qui pousse à un regard de sympathie envers les familles afin de les aider à vivre dans la joie leur vocation et leur mission dans l’Église et dans la société. Le Pape n’a pas voulu proposer de nouvelles définitions de la famille. Elle existe déjà. Ce que le Pape demande, c’est un engagement renouvelé à rencontrer les familles d’aujourd’hui dans le concret de leur vie. En somme, l’Église doit faire siens les efforts et les espoirs de ses fidèles. Et ce regard n’est possible qu’en ligne avec la maternité, à savoir, encore une fois, avec la génération de la vie. L’Église ne doit pas observer les familles de l’extérieur, avec la froideur notariée de ceux qui énumèrent les changements à la recherche d’éventuelles fautes à condamner. Certes, elle n’est ni aveugle ni résignée. Bien au contraire. Elle est ainsi animée par cette « immense sympathie » qui est le début de la compassion de l’accompagnement maternel.
Il y a alors un fil rouge qui relie indissolublement l’Église en tant que famille de Dieu et la Famille en tant que petite Église, jusqu’à ce que l’on puisse dire que l’une n’est pas possible sans l’autre. Ce feu bipolaire est le ferment de fraternité qui inspire la vie de la ville et du pays, jusqu’à la famille des peuples.
Byanditswe : tariki ya 25 Nzeli 2019 saa 14:42:37, ubu
Uwabitangaje : Umwanditsi Mukuru
Kwimikwa kwa Musenyeri Sinayobye akugereranya n’igihe Marayika Gabriel abwira Bikiramariya ko azabyara umwana w’Imana
Musenyeri Edouard Sinayobye yabwiye imbaga yari yitabiriye umuhango wo kumwimika wabaye kuri uyu wa 25 Werurwe 2021 yavuze ko akibwirwa iyi nkuru ko yagizwe Musenyeri ... soma inkuru yoseAmatasinda ya “KWIGIRA” azafasha urubyiruko rwize imyuga mu kigo cya Rweru Kwiteza imbere
Urubyiruko rw’abakobwa babyariye iwabo ndetse n’urubyiruko rw’abahungu rwacikishirije amashuri bahuguwe n’Ikigo cy’Abadacogora -Intwari cya Caritas Kigali kwibumbira mu matsinda ya “Kwigira” kugirango bazabashe kwihangira imirimo ... soma inkuru yoseAbakobwa babyariye iwabo barahugurwa uko bakwihangira imishinga ibyara inyungu
Ikigo cy’Abadacogora-Intwari cya Caritas Kigali ibicishije mu mushinga “Nifitiyicyizere” uterwa inkunga na RGB ifatanyije na Migeprof barimo guhugura urubyiruko rw’abakobwa babyariye iwabo n’urubyiruko rwacikishirije amashuri ... soma inkuru yoseKiliziya ya Mutagatifu Sisito yahawe Karidinali Kambanda ngo ayitirirwe nka Karidinali
Tariki ya 28 Ugushyingo 2020, Nyiricyubahiro Karidinali Antoine Kambanda yashyizwe mu rwego rwa Karidinali na Nyirubutungane Papa Francis, mu muhango wa Liturujiya wabugenewe (Consistoire ordinaire ... soma inkuru yoseCardinal Antoine Kambanda yatuye igitambo cya Misa mu Kinyarwanda yabereye muri Bazilika Santa Maria in Trastevere
Nyiricyubahiro Cardinal Antoine Kambanda, yasomye Misa ya mbere yabaye mu Kinyarwanda kuri iki Cyumweru, tariki ya 29/11/2020 nyuma yo kwambikwa umwambaro ugenewe ba Cardinal. Ni ... soma inkuru yoseUBUTUMWA BW’ABEPISKOPI GATOLIKA BO MU RWANDA BUGENEWE ABAKRISTU KU CYUMWERU CYA MBERE CYA ADIVENTI 2020 (29/11/2020)
Bakristu bavandimwe, Twebwe Abepiskopi gatolika b’u Rwanda tunejejwe no kubararikira kuzahimbaza mu isengesho umunsi wo kwakira Nyiricyubahiro Karidinali Antoni KAMBANDA, Arkiyepiskopi wa Kigali, ku itariki ya 6 ukuboza ... soma inkuru yoseAbaturage ba Gasanze bamurikiwe ivomero batunganyirijwe na Komisiyo y’Ubutabera n’Amahoro
Abaturage ba Gasanze bamurikiwe ivomero batunganyirijwe na Komisiyo y’Ubutabera n’Amahoro Tariki ya 7 Ugushyingo/2020 habaye umuhango wo kumurikira ivomero abaturage bo mu kagari ka Gasanze mu ... soma inkuru yoseKugira Karidinali bivuze byinshi ku gihugu cy’u Rwanda- Musenyeri Philippe Rukamba
Mu kiganiro Musenyeri Philippe Rukamba yagiranye n’itangazamakuru Tariki ya 27/10/2020 yatangaje ko kuba Papa Francis yaratoye Kalidinali Antoine Kambanda bigaragaza ko akunda u Rwanda. Musenyeri Philippe ... soma inkuru yoseKiliziya Gatolika yavuguruje ibyo bamwe baherutse kwitirira Papa byo gushyigikira ubutinganyi
Inama y’Abepisikopi Gatolika mu Rwanda yashyize ahagaragara itangazo rivuguruza amakuru yitiriwe Papa Francis, aho bimwe mu bitangazamakuru ngo byamubeshyeye bivuga ko yagaragaje ko ashyigikiye kubana ... soma inkuru yoseAbakristu Gatorika bishimiye ko Musenyeri Antoine Kambanda yagizwe Karidinali
Inkuru nziza yatashye mu Rwanda by’umwihariko mu bakirisitu Gatorika kubera ko Nyiricyubahiro Musenyeri Antoine Kambanda yagizwe Caridinale na Papa Fransisiko tariki ya 25/10/2020. Nyuma y'indamutso ya ... soma inkuru yose
Jeudi, 15 Avril 2021
CARITAS DE L’ARCHIDIOCESE DE KIGALI
CDJP - KIGALI
B.P. 3378 Kigali,
Tél.(+250) 252 578 651 ;
(+250) 788 743 321
KIGALI - RWANDA
E-Mail : info@caritas-cdjp-kigali.rw
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- Cardinal Antoine Kambanda yatuye igitambo cya Misa mu Kinyarwanda yabereye muri Bazilika Santa Maria in Trastevere
- Karidinali Kambanda Yambitswe imyambaro y’Ubukaridinali
- Guteza imbere umugore bimwongerera agaciro mu muryango nyarwanda
- Dore uko byagenze kugira ngo u Rwanda rweguriwe Krisitu Umwami
- Ese haricyo wigomwe mu kwizihiza umunsi mpuzamahanga w’umukene?
- Urugendo rwa Musenyeri Kambanda kuva ahawe ubupadiri kugera kuri Cardinal
- Umushinga w’ibyumweru 100 umaze guhindura byinshi mu mibereho y’abagore batishoboye
- Abakristu barasabwa kwigomwa kugirango kwizihiza umunsi w’umukene uzagende neza
- Uwagira umutima ufasha yatera inkunga Geovani
- Caritas Kigali yifurije Isabukuru Nziza Karidinali Antoine Kambanda
- Ibimina biciriritse imwe mu nzira yo gukorana na Banki
- UBUTUMWA BWA CARITAS KIGALI MU KWIZIHIZA UMUNSI MPUZAMAHANGA W’UMUKENE 2020
- Abaturage ba Gasanze bamurikiwe ivomero batunganyirijwe na Komisiyo y’Ubutabera n’Amahoro
- Umuvugo Padiri Jean d’Amour Dusengumuremyi yahimbiye Karidinali Antoine Kambanda
- Menya inshingano za Karidinali
- Perezida Kagame yifurije ishya n’ihirwe Karidinali Kambanda
- Kugira Karidinali bivuze byinshi ku gihugu cy’u Rwanda- Musenyeri Philippe Rukamba
- Kiliziya Gatolika yavuguruje ibyo bamwe baherutse kwitirira Papa byo gushyigikira ubutinganyi
- Musenyeri Antoine Kambanda yatunguwe no kuba Karidinali
- Menya itegeko rihana umubyeyi ushora umwana gusabiriza
- Arashimira Fondation Liliane yamufashije mu burwayi bw’umwana we
- Komisiyo y’ubutabera n’Amahoro y’Arkidiyosezi ya Kigali bifatanyije n’abatuye i Gasanze mu gikorwa cy’umuganda
- Gutwika ibisigazwa by’imyaka mu murima bitubya umusaruro w’ibihingwa
- Imboga bahinze mu gihembwe cya C zongereye imirire myiza mu ngo
- Guhugurwa ku mihindagurikire y’ikirere bizabafasha kumenya guhangana n’Ibiza
- Imbuto bahawe izabafasha guhingira ku gihe
- Kumenya kwita ku matungo bizabafasha kuyabungabunga neza
- Kwiga imyuga bizafasha abakobwa babyariye iwabo kwivana mu bukene
- Icyorezo cya Coronavirus cyatumye nta rugendo nyobokamana rubera i Kibeho
- Inkungu bahawe y’ibiribwa n’ibikoresho izabafasha guhangana n’icyorezo cya covid-19
- Kongerera ubushobozi imiryango ikennye biyifasha kubaho itekanye
- Abana bo mu muhanda bagenewe ubutumwa bubashishikariza kugumana n’ababyeyi babo mu ngo
- Paruwasi za Arikidiyosezi ya Kigali zikomeje gukusanya inkunga yo gufasha abagizweho ingaruka n’icyorezo cya COVID-19
- UBUTUMWA BW'INAMA Y'ABEPISKOPI GATOLIKA BWO GUSHIMIRA ABAKRISTU AMASENGESHO N’IBIKORWA BY'URUKUNDO BAGARAGAZA MURI IKI GIHE TWUGARIJWE N'ICYOREZO CYA KORONAVIRUSI
- Arikidiyosezi ya Kigali yakusanyije inkunga y’ibiribwa igera hafi Miliyoni 30 byo gufasha abagizweho ingaruka na COVID-19
- UBUTUMWA BWA NYIRICYUBAHIRO MUSENYERI ANTONI KAMBANDA, ARIKIYEPISIKOPI WA KIGALI BWO GUSHISHIKARIZA ABAKRISTU GUFASHA
- Caritas Kigali yatanze inkunga yo gufasha abagizweho ingaruka n’icyorezo cya Covid-19
- Gusigwa ivu bisobanura iki? Ni gute umukristu Gatorika agomba kwitwara mu Gisibo
- Abarwariye mu bitaro bya Ruri bahawe ibiribwa n’ibikoresho ku munsi w’Abarwayi
- Abagenerwabikorwa b’umushinga wa UKAM bashimiye abaterankunga kuko babahinduriye ubuzima
- Family planning among ways of finding solutions to street children’s problem
- Problems in families among main causes of delinquency
- Being part of “Kwigira” informal groups has improved lives of parents supported by Abadacogora-Intwari center
- Abana batsinze neza amasomo yabo bahawe ibihembo bitandukanye
- Nyiricyubahiro Musenyeri Antoine KAMBANDA yasangiye Noheli n’abana
- Getting out of poverty using small capital
- The six months rehabilitation made them abandon life on street
- “Kwigira” Informal saving groups’ members to improve their operations
- Struggling for family’s wellbeing and development among the causes which incites children to go on street – Analysis
- Caritas Kigali to support families whose children left schools to go on street
- Helping street children to change mindset enable them living in their families
- They changed behaviors thanks to education acquired in rural area’s rehabilitation center
- Teaching sexual and reproductive health helps protecting children against unwanted pregnancies
- The children’s forum will limit the number of children going on street
- They improved their life thanks to 52.000Rwf Capital
- How should we help children addicted to drugs
- Parents who can’t afford to raise children appropriately shouldn’t give birth
- He earns more than Rwf 200.000 per month thanks to textile and posters paint
- Setting up rehabilitation centers far from cities helps former street children change their behavior
- How should we rehabilitate former street children?
- Applying Arts to former street children helps them to progress
- Former street children became accountable citizens despite the difficulties they endured
- Graduates of vocational training schools are to compete on job markets
- Imfungwa n’Abagororwa bafungiye muri Gereza ya ririma bashyikirijwe inkunga Komisiyo y'Ubutabera n'Amahoro
- DE LA VISITE DE L’EMMo KIGALI d’après le rapport de MARC Breusers de la CARITAS Internationale Belgique
- Roho z’intungane ziri mu biganza by’Uhoraho - Musenyeri Kambanda Antoine
- Gutanga imbabazi no kuzisaba bikiza ibikomere byatewe na Jenoside
- Kiriziya Gatorika mu Rwanda yunamiye Abatutsi bishwe muri Jenoside
- Madamu Jeannette Kagame yashimye uruhare rwa Kiriziya Gatorika mu bikorwa by’ubumwe n’ubwiyunge
- Changing behaviors is a key to development
- “Imuryango-remezo” to find solutions to problems that incite children to go on street
- Parents’ responsibility can put an end to street life
- More than 6000 former street children have passed by Abadacogora-Intwari center before being rehabilitated
- Parents with former street children urged to take care of their education
- Arts help former street children to progress and bring back hope for the future
- Kuboneza urubyaro ukoresheje uburyo bwa Kamere bikorwa gute?
- Catholic Church to contribute in finding solutions to Rwandan demographic problem
- MADAME DELPHINE DELAVALLEE DU MINISTERE BELGE DE LA COOPERATION AU DEVELOPPEMENT APPRECIE POSITIVEMENT LES RESULTATS DE L’EMMo
- DE LA REGULATION DES NAISSANCES POUR UNE PATERNITE ET UNE MATERNITE RESPONSABLES
- Delphine Delavallee from the Belgian Ministry of Development Cooperation appreciates the positively results of EMMo
- Gana Sainte Famille Hotel ikwakire neza n’amafunguro meza
- Solutions for street kids’ problem will have been found in 2020
- Abadacogora-Intwari Centre has welcomed more than 6000 street kids in 35 years
- Abadaogora-Intwari Centre celebrates The International Day of the African Child
- Institut Pontifical Saint Jean Paul II s’engage à organiser des cours particuliers de théologie du mariage et de la famille au Rwanda
- LA FAMILLE ET LA PROTECTION DE LA VIE
- Strong measures taken against rehabilitated children who go back to street
- Being raised in family is the foundation of Education
- Rehabilitating street kids must go hand in hand with finding solutions to family problems
- Everybody is responsible to take care of street kids
- Almost 3000 children are on street
- Fighting violence against street kids should be everybody’s responsibility
- Former street kids need special education to rehabilitate them
- Parents requested to take care of children to prevent them go back to street
- Sobanukirwa ukwezi k'Urukundo n'Impuhwe n'ibikorwa biteganyijwe kuzakorwamo n'abagomba kubikorerwa
- Caritas ya Kigali irasaba ubwitange bwa buri muntu bwo gufasha abababaye muri uku kwezi k’Urukundo n’Impuhwe
- Menya uburyo waherwa umugisha mu bikorwa byo gufasha ababaye mu kwezi k’Urukundo n’Impuhwe
- Ababyeyi barasabwa kwita ku burere bw’abana babo kugirango batazasubira mu buzima bwo mu muhanda
- Ikigo cy’Abadacogora-Intwari bizihije umunsi w’umwana w’umunyafurika
- Mu myaka 35 ikigo cy’Abadacogora-Intwari kimaze kwakira abana ibihumbi 6217
- Nyuma yo gufashwa kuva mu buzima bwo mu muhanda bagaruye icyizere cy’ubuzima
- Ni byiza kuganiriza abana bo mu muhanda ku buzima bw’imyororokere
- Umuryango ufite uruhare runini mu kubungabunga uburere bw’umwana
- Guca ubuzererezi bigomba kujyana no gukemura ibibazo biri mu miryango y’abana
- Abana ibihumbi 2882 bari mu buzima bwo mu muhanda
- Abana banyuze mu buzima bwo mu muhanda bakwiye umwihariko mu gukurikirana uburere bwabo
- Buri wese akwiye kurwanya ihohoterwa rikorerwa abana bo mu muhanda
- Gukurira mu mu ryango ni ishingiro ry’uburere bwiza
- Muri 2020 ikibazo cy’abana bajya mu buzima bwo mu muhanda kizaba cyabonewe umuti
- Isano yacu n'Imana n'ubuvandimwe dufitanye muri Kristu ishingiro ry'umubano mwiza mu banyarwanda - Musenyeri Antoine Kambanda
- Gukemura ibibazo bituma habaho ubuzererezi bizatuma bucika burundu
- Ababyeyi nibo bafite uruhare rwa mbere rwo kurwanya ubuzererezi bw’abana bo mu muhanda
- Hafashwe ingamba kubana bava kugororwa bagasubira mu buzima bwo mu muhanda
- Habonetse ibinini bifasha abagabo kuboneza urubyaro
- Caritas Kigali yifatanyije n’Abarokotse jenoside yakorewe Abatutsi muri ibi bihe byo kwibuka ku nshuro ya 25
- Kongerera ubushobozi imiryango ikennye n’imwe mu nzira yo kurwanya ubuzererezi bw’abana
- Tuzafatanya mu bikorwa bya Caritas twita ku batishoboye - Musenyeri Kambanda
- Abagabo baretse “Ubuharike” isenyuka ry’imiryango ryagabanuka
- Ni ubuhe buryo bwiza bwo gukura abana mu buzima bwo mu muhanda
- Kwigisha imyuga imwe mu nzira yo guteza imbere ibikorerwa iwacu
- Ikibazo cy’abana bajya mu muhanda badafite imiryango kizakemuka gite?
- Umushinga " Umuryango Wanjye Amahoro Yanjye” uje gukemura ihohoterwa rikorerwa mu ngo
- Umugoroba w’abana uzarandura burundu ihohoterwa ribakorerwa
- Ibisobanuro n’amateka by’umunsi wa Saint Valentin
- Musenyeri Antoine Kambanda yiyemeje gukomeza guhuza amadini n’amatorero
- Udushimirire Nyirubutungane Papa Francis ko akomeje gusengera u Rwanda- Perezida Paul Kagame
- Perezida Kagame yemeye ubufatanye bwo kubaka Katederali nshya ya Arikidiyosezi ya Kigali
- Gukora neza , Gushishoza no Kuzuza inshingano ze neza byatumye Musenyeri Kambanda Antoine ahabwa kuyobora Arikidiyoseze ya Kigali
- Ku munsi wa Caritas abatishoboye bahawe impano zitandukanye
- Guteganya imbyaro imwe mu nzira yo gukemura ikibazo cy’abana bajya mu muhanda
- Ibibazo biri mu miryango ni imwe mu ntandaro itera abana kuba inzererezi mu muhanda
- Kuba mu matsinda ya “kwigira” bimaze guhindura imibereho y’ababyeyi bafashwa n’ikigo cyAbadacogora n’Intwari
- Habonetse imbwa zipima Malariya
- Kugororwa amezi 6 gusa byabafashije gusezera ubuzima bwo mu muhanda
- Caritas Kigali yasuye abarwariye muri CHUK inabaha inkunga zitandukanye
- Komisiyo y'Ubutabera n'Amahoro yashyikirije inkunga abafungiye muri gereza ya Rilima
- Inkunga ya miliyo 1600000 niyo izasana inzu y’umukecuru utishoboye
- Padiri Twizeyumuremyi yashimiwe igikorwa cyo guhuza impfubyi za Genoside n’imiryango yo kubitaho
- UBUTUMWA BWA CARITAS YA KIGALI MU GUHIMBAZA UMUNSI MPUZAMAHANGA W’ABAKENE
- Niki gitera ibicurane? Ese wabyirinda ndetse ukirinda no kwanduza abandi?
- Menya uburyo wava mu bukene ukoresheje igishoro gito
- Ikigega cyo guhunika imyaka cyabafashije kuzigama iyangirikaga mu gihe cyo kuyisarura
- COMMUNIQUÉ DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU RWANDA (CEPR) EXHORTANT LES FIDÈLES A RESPECTER LA VIE DE L’ENFANT DEPUIS SA CONCEPTION ET A DÉNONCER LE PÉCH&
- PRESS RELEASE OF THE EPISCOPAL CONFERENCE OF RWANDA (CEPR) EXHORTING THE FAITHFUL TO RESPECT LIFE SINCE ITS CONCEPTION AND AVOID COMMITTING THE SIN OF KILLING BY ABORTION
- ITANGAZO RY’INAMA Y’ABEPISKOPI GATOLIKA RISHISHIKARIZA ABAKRISTU KURENGERA UBUZIMA BW’UMWANA KUVA AGISAMWA NO KWAMAGANA ICYAHA CYO GUKURAMO INDA KU BUSHAKE
- Gushaka imibereho ndetse n’iterambere biri mu bitera abana kujya mu muhanda - Isesengura
- Waruzi ko inyamaswa zimenya ko hagiye kuba ibiza mbere y’uko abantu babimenya?
- Les familles vulnérables à obtenir un soutien financier pour ramener leurs enfants à l'école
- Caritas to support families whose children are on the street
- Inkunga yo kugurirwa ubwisungane izatuma ntawongera kurembera mu rugo
- Abana bata ishuri bakajya mu buzima bwo mu muhanda imiryango yabo igiye gufashwa kwivana mu bukene
- Gufasha abana bo mu muhanda guhindura imyumvire bituma bongera kuba mu miryango yabo neza
- Waba uzi impamvu ubukirigitwa butera umuntu guseka?
- Guhangana n’imihindagurikire y’ikirere bizagabanya umubare w’abahuraga n’Ibiza
- Gukangurirwa kwirinda indwara z’ibyorezo bizafasha abana bakiri bato kutazandura
- Kurererwa kure y’umujyi byatanze impinduka ku bana basubijwe mu miryango yabo
- La Caritas Kigali dans la promotion de l’agriculture bio-intensive et le recours à des bio-pesticides
- Kwigishwa k’ubuzima bw’imyororokere bifasha abana bahoze mu muhanda kwirinda inda zitateganyijwe
- Ihuriro ry’abana rizagabanya umubare wabajyaga mu muhanda kuba inzererezi
- Igishoro cy’ibihumbi 52 cyabahinduriye ubuzima
- Gufasha abakene ni urufunguzo rw’umuryango winjira mu ijuru
- Gufasha abatishoboye ntibisaba kugira byinshi ahubwo ni umutima
- Ni inshingano ku mukristu yo gufasha abatishoboye
- Menya uburyo wafasha umwana wabaswe n’ibiyobyabwenge
- Imfashanyo ikusanywa mu kwezi kw’Urukudo n’Impuhwe ihabwa bande kandi batoranywa nande?
- Abumva ko inshingano zo kurera ziremereye bakwiye kureka kubyara- Caritas Kigali
- Ni iki kiri mu gutwi gikurura imibu?
- Sobanukirwa ukwezi k'Urukundo n'Impuhwe n'ibikorwa biteganyijwe kuzakorwamo n'abagomba kubikorerwa
- What is the Month of Charity and Mercy ?
- Kunyura mu buzima bwo mu muhanda ntibyababujije kuvamo abagabo bahamye
- Kwigisha ubugeni abana bakuwe mu muhanda n’inzira yo kubafasha kwiteza imbere
- Gukorera ku ntego bizafasha abakristu kubona ibyo bafashisha ababaye mu kwezi k'urukundo n'impuhwe
- Gutakaza inshingano zo kurera niyo ntandaro itera abana kuba inzererezi
- Mu myaka 2 hari ikizere ko nta mwana uzagaragara mu muhanda ari inzerere
- Caritas Kigali calls for support for disaster victims in Rwanda
- Itangazo ryo kumenyesha
- Menya ukwezi k’Urukundo n’Impuhwe icyo aricyo n’uburyo waguherwamo umugisha mu byo ukora byose
- Caritas Kigali irashimira abitanze mu Kwezi k’Urukundo n’Impuhwe mu mwaka wa 2017
- Ababyeyi bitaye ku nshingano zo kurera abana ubuzererezi bwacika
- Kuhira imyaka bakoresheje imirasire y’izuba bizongera umusaruro mu gihembwe k’ihinga C
- Caritas ya Kigali imaze guhindura byinshi mu mibereho y’abagenerwabikorwa bayo
- Abagenerwabikorwa b’umushinga UKM boroje abaturage ihene 148
- Ikigo cy’Abadacogora n’Intwari kimaze kwakira abana bavuye mu muhanda ibihumbi 6217
- Uruhare rw’ababyeyi nirwo rwa mbere kurinda abana kujya mu buzererezi
- Caritas ya Kigali yunamiye abazize jenoside yakorewe Abatutsi 1994 ku rwibutso rwa Ntarama
- Amatsinda ya “Kwigira” yafashije ababyeyi b’abana bahoze mu muhanda kwiteza imbere
- Ibiro 5 by’imbuto yo guhinga byabafashije gusezerera ubukene
- Abagore bahagurukiye gukora umwuga w’ubuvumvu
- Inkunga yatanzwe n’ikigo k’imiyoborere myiza RGB izafasha inzego z’ibanze kurwanya amakimbirane mu miryango
- Caritas ya Kigali yatangiye gufasha abagenerwabikorwa babo kuvugurura urutoki
- VISITE D’UNE DELEGATION BELGE AU CDFP SAINT FRANCOIS D’ASSISE
- Ababyeyi bafite abana bavuye mu buzima bwo mu muhanda barasabwa umwihariko mu kwita kuburere bwabo
- Gutangiza Caritas mu mashuri ya kiriziya Gatorika bizafasha abana b’abakene kwiga neza
- Umugore mwiza n’inkingi y’iterambere ry’umuryango
- Inkongi y’umuriro yibasiye inyubako za Caritas ya Kigali yarereragamo abana bahoze mu muhanda
- Ibigega bifata amazi byabatandukanyije n’indwara ziterwa n’umwanda
- Abari mu kiciro cya 1 n’icya 2 cy’ubudehe bigishijwe guhinga kijyambere no kwihaza mu biribwa
- The beneficiaries of UKAM Project have been supported to get water recycling system
- Hamwe n’ababyeyi babo,abana bahoze mu muhanda basangiye ibyishimo bya Noheli
- Caritas ya Kigali yifurije Musenyeri Ntihunyurwa Thadee Yubire y’imyaka 75
- Bashimiwe imyaka irenga 15 bamaze bakora ibikorwa by’urukundo
- Abakozi ba Caritas na Komisiyo y’ubutabera n’amahoro muri Arkidiyosezi ya Kigali biyemeje gushyira gukorera hamwe no kwirinda amakimbirane mu kazi
- Abaturage 487 bahuguwe ku ihame ry’uburinganire n’ubwuzuzanye biteze impinduka mu miryango yabo
- Abakozi ba SCIAF basuye ibikorwa bya Komisiyo y’ubutabera n’amahoro bitera inkunga
- Abagenerwabikorwa ba Caritas ya Kigali bizihije umunsi w’abagore bamurika ibyagezweho
- Abagenerwabikorwa ba Caritas ya Kigali bizihije umunsi w’abagore bamurika ibyagezweho
- SNEC:iratangiza umushinga wo “gutoza urubyiruko guhura na Yezu mu Ijambo ry’Imana”